EXPOSITION L'ART ET LA DANSE


ERIC LEGRET

Photographe depuis 1989, en studio, au Centre Georges Pompidou et en agence de presse à Paris, les hasards des reportages lui font découvrir les richesses culturelles de la Bretagne, il décide de s’y installer en 1996.

Depuis , il y travaille comme photographe professionnel indépendant spécialisé dans le domaine du spectacle vivant pour des éditions, des productions musicales ( Coop Breizh, Nato, Sony, Naïve/Believe, Innacor, Hirustica, Aztec, Paker Prod…) et pour la presse magazine et quotidienne (Bretagne Magazine, Revue ArMen, Songlines, Guitarist Mag, Jazz Mag,

Musique Bretonne, Le Monde, Libération…). Il a réalisé les photographies de nombreuses pochettes d’albums CD et DVD et contribué à de nombreux ouvrages traitant des musiques populaires du monde, jazz et rock… Son domaine de prédilection étant « l’humain » en général, les corps en action, en danses, au travail ou en sports, ses sujets sont : le Gouren (Lutte bretonne), les mouvements sociaux, le quotidien des personnes âgées en Ehpad ou de personnes handicapées et leur implication dans des ateliers artistiques, le travail d’une jeune bergère à Bulat-Pestivien dans les Côtes d’Armor…

Depuis une quinzaine d’année il intervient pour des projets éducatifs liés à la photographie en lycées (techniques et généraux) et en IUT, gardant du temps pour la transmission aux plus jeunes de la passion de son métier.


MICHEAU-VERNEZ

Le brestois Micheau-Vernez n'est pas uniquement un peintre breton de par les sujets qu'il traite, mais bien un breton ouvert sur le monde, ayant consacré une partie de sa vie à la peinture.

Bénéficiant durant ses études d'excellents maîtres aux Ecoles des beaux-arts de Brest, Nantes et Paris, il construira son propre univers, témoin de son temps, apportant aux autres sa parcelle de vérité, sa vision optimiste et colorée de notre monde. Bref, ce n'est pas de "I'art " dit contemporain où c'est surtout le discours qui compte ! Micheau-Vernez n'en a pas besoin, confiant dans sa vision de la beauté de I'art. Pour faire vivre sa famille, il sera professeur de dessin dans les lycées de

Brest, Bastia, La Roche-sur-Yon, Lannion, Grasse, Pont-l'Abbé et Quimper. Ainsi, il mènera une double vie. Artiste pluridisciplinaire, peintures, dessins, illustrations, affiches, vitraux et bien sûr la sculpture transformée en faïence.

La Bretagne, dans toutes ces techniques, et représentée dans plusieurs centaines d'œuvres, notamment 130 sculptures pour la Faïencerie Henriot de Quimper.

Dans le cadre du 10ème anniversaire du Concours de Danses de Gourin, I'Association Micheau-Vernez nous présente des peintures, illustrations, affiches et faïences mettant à I'honneur les costumes et les danses de Bretagne, qu'il connaissait bien, étant par ailleurs lui-même I'un des premiers sonneurs de cornemuse de la Bodadeg ar Sonerion.


MICHEL COSTIOU

Toutes les vies pourraient être rapportées à une danse, plus ou moins rythmées, légères, enchainement d’appétits, de peines et de doutes. Celle de Michel Costiou, s’inscrit dans ce ballet.

Des Pyrénées de son enfance, il rejoint le Toulouse de ses jeunes années, puis Paris qu’il parcourt à pied avec le plaisir de l’architecture, l’atelier de peinture de Chapelain Midy, les opéras Bastille et Garnier, Quimper qui l’accueille en résidence. Il y aura des allers et presque toujours des retours dans chacun de ces lieux.

Les interprètes entrent en scène dans les différents actes de ces différents décors, en particulier le directeur du Capitole ; il ouvrira à Michel et une bande de jeunes bohèmes, à la fois, la loge d’honneur de ce théâtre pour chaque nouvelle représentation, et un monde de la danse inconnu jusqu’alors.

Les personnes importantes de son existence vont faire partie d’une série d’évènements simultanés ou apporter leur pierre à ce spectacle en partie improvisé.

Une épreuve de dessin lui ferme l’accès à l’Ecole des Métiers d’Art, mais le conduit à intégrer les Beaux-Arts, une sélection réussie pour devenir élève de l’école Estienne en fait l’un des étudiants de la première section créée autour du Bauhaus.

Plusieurs mois et un vrai travail sur lui-même seront nécessaires au lâcher prise et à la reconnaissance de son talent. Juliette, qu’il connait depuis toujours ou presque est venue s’installer avec lui à Paris, dans une période où il va se découvrir. Comme dessinateur dans le pavé des plus grands opéras parisiens, il réalisera plus de 4000 croquis produits dans la pénombre des représentations qui, sur lui comme sur les acteurs, font peser le même trac des premières minutes envolé avec le plaisir du spectacle qui commence.

Au cœur de ces enchainements, c’est lui qui a pensé, imaginé la chorégraphie autour de son travail, de ses découvertes et de ses apprentissages. Il a découvert que l’occupation de l’espace, le rythme et le temps donnent un autre regard sur le corps et l’expression. Comme professeur à l’Académie d’Art Roederer, il va modifier les cours de modèles vivants, prélude à une véritable étude sur le mouvement, avec danseurs, mimes et acteurs.

A partir de 2003, rien ne semblait le destiner à la faïence quand il s’est attaché à la réalisation d’une cinquantaine d’œufs à la manufacture HB Henriot pas plus qu’on ne l’attendait dans le monde de Francis Arsène, l’Alchimiste du Zinc des toits de Paris. Le mélange des personnalités, des connaissances et passions verra la mise en scène d’évènements où participeront des danseurs, modèles, chanteurs, ses amis du monde du spectacle, et la réalisation, à partir de trésors de zinc, de ses toiles inspirantes.

Chacune des œuvres présentées par Atelier V porte une trace de cette chorégraphie humaine.


GIZIOU BREIZH IZEL

 

A l’origine les membres de l’association se sont rencontrés autour d’une passion commune, celle du vêtement populaire de Basse-Bretagne. Collectionneurs et détenteurs de nombreuses pièces, ils ont souhaité ne pas garder enfermées leurs collections aux fonds de caisses ou de vieilles armoires et de les mettre, au travers d’expositions, à la disposition du grand public. C’est ainsi qu’après quelques expositions isolées, ils ont décidé de se regrouper en 2017 au sein d’une association, Gizioù Breizh Izel « traditions vestimentaires en Basse-Bretagne ».

Disposant d’un fond issu de quelques dons de particuliers, les expositions sont principalement montées à partir des collections personnelles et privées des membres de l’association.

 

 


JEAN MICHEL ROIGNANT

Jean Michel ROIGNANT, auteur-photographe est témoin de son temps depuis plus de 40 ans, Il parcourt les festivals de rock et de cultures traditionnelles, ses objectifs braqués sur les groupes de rock internationaux comme des couples de sonneurs, les défilés, festoù-noz ou spectacles de danses des cercles celtiques (Jean Michel a été danseur au cercle Celtique BRUG AR MENEZ et c'est de là qu' est né son attrait pour ces photos : il avait toujours un appareil plus ou moins caché dans son costume lors des voyages en Europe).

Il travaille sur la photographie de traditions en général; la culture maritime est aussi un de ses domaines de prédilection; Pour la photographie de paysages, Il sait être patient et attendre les belles lumières de Bretagne mais il est aussi inspiré par un paysage urbain de Qingdao ou Shanghaï, comme la nature sauvage de la muraille de Chine ou de Sardaigne où il se rend régulièrement.

Auteur de plusieurs livres sur la Bretagne dont BAGAD ou TOULHOAT publiés aux éditions Coop Breizh, ses images sont régulièrement diffusées par agence sont publiées dans diverses publications nationales.

Les photos présentées içi ont été prises lors de concours de danses organisés par Warleur/Kenleur ces dernières années à Hanvec, Spezet ou Lorient.


SERJ PHILOUZE

Depuis plusieurs années, Serj Philouze photographie musiciens et autres acteurs de l’expression culturelle bretonne.

Cela lui a permis de contribuer à bon nombre de publications, ouvrages, revues, romans, affiches, CD et aussi projections, conférences, expositions…

Au cœur de son travail photographique, la danse, sous ses formes variées, est omniprésente.

Si la technique, la maîtrise et le style des danseuses et danseurs sont en jeu lors des concours, il est important pour le photographe d’être en concorde avec ce qu’il entend, ce qu’il voit, qu’il saisisse l’élégance, l’engagement et la ferveur naissante.

Sa matière photographique se nourrit de ces moments, de ces ambiances, de ces émotions, de cette mémoire temporelle.


KENLEUR

De nombreux concours de danse traditionnelle sont organisés en Bretagne depuis plusieurs décennies comme par exemple le concours de dañs fisel à Rostrenen, le concours de gavottes à Menez Meur (Hanvec), le trophée Yann Kaourintin Ar Gall à Pont-l’Abbé ou encore le concours Kas a-barh à Larmor-Plage.

Ces concours de danse sont une base essentielle et revendiquée par la Confédération Kenleur comme l’une des sources de transmission et d’apprentissage. Ces concours sont des lieux privilégiés, vitrine d’un terroir, d’un esprit, d’une communauté autour d’une ou de ses danses fétiches.

A l’instar du championnat de Bretagne des sonneurs de couples, la fédération War ‘l Leur Morbihan et la confédération War ‘l Leur créent en 2013 le championnat de Bretagne des danseurs traditionnels en partenariat avec le comité de Gourin. 

Ce championnat se veut ouvert aux danseurs de tous horizons. Ainsi, les meilleurs danseurs et danseuses sont honorés et récompensés au même titre que les meilleurs sonneurs de Bretagne.

La finale est organisée chaque année le premier samedi de septembre et rassemble les danseurs ayant reçu un prix lors d’un des 27 concours qualificatifs organisés tout au long de l’année.

Ce championnat se veut être un grand moment convivial de danse, de musique et de promotion des arts et traditions populaires de Bretagne.




CELINE LE BELZ

Dès l'enfance je me passionne pour la broderie, et notamment pour le costume traditionnel breton. L'intuition que, cette discipline aussi technique qu'artistique est la mienne, m'entraine jusqu'à la création de l'Atelier Brodeline en l'an 2000, après un Brevet des Métiers d’Art en broderie main - spécialité broderie or.

Au fil des projets, mon activité s'est enrichie de nombreuses autres facettes, ce qui me permet aujourd'hui de passer d'un costume breton à la mise au point de prototypes dans le cadre de collaborations (avec des designers ou d'autres artisans, tapissiers, couturiers...), en passant par la création d'éléments de décoration, de vêtements contemporains, à l'ornementation de linge de maison, ou encore à des copies et restaurations de costumes historiques. 

Chaque ouvrage est une pièce unique, réalisée avec soin et passion.

 

J'apprécie par ailleurs quotidiennement la grande liberté dans laquelle j'évolue, et qui donne parfois lieu à des explorations sous formes de projets de création personnelle, offrant une vision contemporaine du métier de brodeuse : réinterprétation voire pur dépassement des techniques et "règles" ancestrales, mise en valeur de points, de couleurs, de matières, de sujets, de jeux d'échelles… C'est dans cette dynamique que sont nées certaines des pièces récompensées lors de concours régionaux et nationaux, comme la coiffe-sculpture monumentale réalisée en 2007 en pas moins de 800 heures (Résidence du centre d’Art Contemporain de Mayenne), l'ouvrage en "peinture à l'aiguille" Pivoines et delphiniums (qui me conduit en 2007 au titre de Meilleur Ouvrier de France), la tenture sur le thème du Cosmos en 2011 (Deuxième prix au Concours Mains et Merveilles édition 2013), ou la même année, un tableau illustrant la légende de la naissance des îles du Golfe du Morbihan (Premier prix au Concours de broderie de Vannes).


HELENE CARIO

Hélène Cario est une brodeuse et créatrice reconnue, inspirée par les motifs bretons. Dentelles au crochet, au fuseau ou à l'aiguille, et broderies, ainsi que les couleurs et les motifs les plus utilisés par terroir, n'ont plus de secret pour elle.

 

Elle est auteur de deux livres écrits en collaboration avec Viviane Hélias, "Broderie en Bretagne" en 2007 et "Dentelle en Bretagne" en 2008.

 


PAUL BALBOUS

Je suis brodeur professionnel depuis 1993, mais je brode et collectionne des costumes bretons depuis bien plus longtemps.

Je suis passionné par l'histoire de la Bretagne et plus particulièrement par celle de ses broderies et costumes traditionnels. Je suis depuis plus de trente ans amoureux de ces " veilleries " et de cet art minutieux qu'est la broderie, au travers de la restauration des pièces ayant subit l'aggression des années, mais aussi de la création de motifs plus contemporains (d'inspiration ancienne).

Ce site je le crée pour essayer de faire rayonner à travers le monde les richesses de ma région. J'essaie d'apporter ma " pierre " à l'édifice patrimonial, au même titre que les défenseurs de la langue bretonne, les musiciens, danseurs et historiens...

Tous ces costumes, je ne les gardes pas seulement pour moi, dans le fond d'un placard. Je veux partager ces richesses qui pour beaucoup m'ont été offertes à la seule condition de les mettre en valeur. Alors je les expose, je fais des conférences dans les écoles, les mairies, les maisons de retraites ou les centres de vacances, en Finistère, en Bretagne, ou sur tout le territoire français (même à Saint-pierre et Micquelon).

J'essaie de transmettre mon savoir, reçu des anciens au travers de stages de broderies. Je les organise ou j'interviens à la demande de cercles, d'associations, d'écoles, en Bretagne, en france et même au delà de nos frontières.


LE FIL EN HERITAGE  -  Sophie Nolf

C’est l’histoire d’une famille qui, depuis des générations, travaille le fil sous toutes ses formes, en professionnel ou en amateur passionné.

C’est le fruit d’une double ascendance bretonne et flamande, et d’une passion familiale pour la Bretagne, sa culture et son patrimoine.

Depuis toujours, la Bretagne parle haut et fort en moi. Enfant de cercle celtique, imprégnée de cette culture depuis ma naissance, je vis cet Héritage au quotidien, par la danse, la musique, le chant, et la pratique de la guipure d’Irlande et du picot bigouden.

 

Initiée au crochet par ma grand-mère bretonne, il m’aura fallu 30 ans pour atteindre, en autodidacte, la pleine maîtrise du picot bigouden et de la guipure d’Irlande.

Pour acquérir finalement la capacité de créer des pièces originales, dans le strict respect de la technique traditionnelle.

Cette technique sans concession est un alphabet. Je la décline tant au service de pièces dans le droit fil historique, que de créations résolument contemporaines, décalées et vibrantes de couleurs.

 

L’imagination est aux commandes. Je puise mon inspiration dans la tradition dentellière, mais aussi dans les objets du quotidien, et de multiples disciplines artisanales et artistiques.

La reconnaissance de mon travail par les experts du domaine, les dernières dentellières chevronnées et les anciennes professionnelles, est ma plus belle récompense.

 

 

"La tradition n'est pas le culte des cendres, mais la préservation du feu"  - Gustave Malher


KAREN TREGUIER

Vous aimez l’authenticité? Vous frappez à la bonne porte! Couturière de Haute-Cornouaille, je suis passionnée par toutes les cultures. Tout d’abord ma culture locale, très riche; les costumes traditionnels bretons sont un domaine aussi vaste que passionnant pour la modéliste que je suis! Je confectionne également des robes de mariée, hakamas, des costumes de danse orientale et flamenco, costumes de spectacle, et bien entendu, vêtements; et je tricote des musettes de sonneurs au crochet.  Dès mon plus jeune âge, j’ai taillé des robes et costumes de toutes sortes à mes poupées. Chez ma grand-mère, à Landelo, je ne manquais pas d’inspiration, il y avait des vieilles photos de mariages d’avant-guerre, et elle et sa voisine m’expliquaient la coiffe et le costume, en connaissance de cause… Que de récits passionnants… Je m’étais même « bricolé » une coiffe (au crochet) et un petit costume pour « trotter » pendant les vacances chez ma grand-mère, tant que j’étais en primaire.. Puis, dès qu’il a eu été possible, j’ai entamé mes études de couture, après la 3ème, par un BEP puis un Bac Pro « Couture » à Kemperle, ainsi qu’un Brevet des Métiers d’Art en broderie or à Rochefort-sur-Mer. Mon entourage a bien sûr été mes premiers modèles à habiller. Puis j’ai créé mon auto-entreprise en 2010, « Chik Ha Brav ».  

Je couds avec de très belles machines Singer non-électriques. Ces machines sont un vrai régal à utiliser; elles ne font jamais de caprices, elles acceptent autant les tissus très très fins que les tissus très très épais, même le jersey, il n’y a jamais de réglage à faire; elles ont quasiment cent ans et fonctionnent comme neuves, puisqu’elles ont été faites pour durer! Il y en a certainement une qui vous attend impatiemment dans le grenier de vos aïeux! Une courroie neuve, et c’est reparti pour un tour! Mon technicien de machines, Ifig, m’a dit pendant des années d’utiliser ces belles machines, et que c’était vraiment dommage de les garder juste pour décorer; le jour où je l’ai enfin écouté fut le premier jour du reste de ma vie!! Et pour quelqu’une qui aime les vieilles choses, locales qui plus sont, ces charmants et élégants outils savent joindre l’utile à l’agréable!